Histoire du Yorkshire Terrier

Histoire et origine du Yorkshire Terrier

Les origines de la race yorkshire terrier :

 

Une origine britannique
Une chose est sûre, la race de yorkshire terrier est d’origine britannique, ses ancêtres sont des terriers chasseur de rats et d’autres animaux de petite taille. Ce sont le climat et la situation géographique qui détermineront la texture du poil de ce chien. Ainsi dans les régions froides et rocheuses, on verra apparaitre une texture rude, solide et très épaisse, dans les régions humides les « chiens d’eau  » auront un poil ondulé et bouclé. Les terriers du Yorkshire sont quasiment une invention britannique. Ils sont de petite taille, ont un caractère affirmé, une mâchoire solide et une dentition parfaite.

 

L’origine du yorkshire terrier avant notre ère
Bien que nous manquions de renseignements sur l’origine du yorkshire terrier avant les années 1800, il est dit que , dès le IIe siècle avant notre ère, Appier, écrivain latin, mentionnait un petit chien Yorkshire qu’il nommait « AGASS » provenant de Bretagne (Grande-Bretagne). D’une façon plus sûre, le témoignage de Pline l’ancien évoque deux siècles plus tard ces  » petits chiens qui poursuivent leur proie presque dans le sous-sol  » que les légions romaines avaient trouvés en débarquant sur le sol anglais.

 

Une première classification 
Il semble que le mot « terrier » ait été employé pour la première fois par Gage de la Bigne, en 1359, un poète normand qui accompagnait le roi de France Jean le Bon à Londres lorsque celui-ci fût vaincu à Poitiers. Les premières descriptions du travail des terriers sont britanniques. C’est John Keys, connu également sous son nom latinisé de Johannes Caius, qui fût l’auteur en 1570 de la première classification canine. Médecin de la reine Elisabeth 1, ses compétences en matière de chiens devaient être célèbres à l’époque, puisque le savant naturaliste allemand Konrad Gessner lui demanda d’établir une classification des chiens pour compléter sa monumentale Historia Animalium. Ce qui laisse à penser que, dès la renaissance, la suprématie britannique en matière de race Yorkshire terrier était consacrée.

 

Le travail du terrier 
Dans sa nomenclature, John Keys classe les terriers ou terrarius parmi les chiens nobles. Il écrit « nous les appelons terriers parce qu’ils s’insèrent dans le sol en épouvantant, en excitant et en mordant le gibier, jusqu’a ce qu’ils le réduisent en morceaux avec leurs dents, au sein même de la terre, ou bien ils le tirent de force des méandres obscurs des humides tanières et des cavernes fermées ; ou encore, ils lui font une belle peur qui le pousse à quitter soudainement le refuge pour en chercher un autre qui ne soit pas attaqué ; et l’animal, renard blaireau ou autre, se trouve finalement pris au piège dans les instruments et filets disposés à cet effet à côté de l’ouverture de terrier. »

 

La description physique 
S’il n’y a pas de description de ces terriers, c’est que le public s’intéressait surtout à la façon de chasser et au tempérament typique de de la race Yorkshire Terrier. Cet ouvrage, traduit en anglais dés 1576 par Abraham Flemming, fut réédité jusqu’à la fin XIXe siècle. Aristote décrivit les petits chiens maltais au poil long, soyeux doux et mince, en rapport, bien sûr avec le climat méditerranéen. John Keys parle de ces chiens au poil doux, fin, long, tombant de chaque côté du corp presque jusqu’à terre, dans son livre Cannibus britannicis, sur la classification et l’origine du Yorkshire Terrier et des autres chiens de l’époque. La description physique des terriers du yorkshire se trouve plus élaborée dans l’ouvrage de Georges Tuberville, écrit en français et datant de la même époque (1575). Cependant, John Keys fit aussi le portrait peu flatteur d’un terrier écossais: « on nous a présenté un roquet bâtard venu des régions barbares du nord qui, du fait de la longueur de son poil, ne montre ni sa face ni son corps ».

La naissance de la race de chien Yorkshire

 

Deux types de terriers:

En 1837 Thomas Bell dans son livre History of british quadrupedes, indiquait que l’on ne pouvait distinguer que deux types de terriers: l’un généralement à poil court en lisse, doté d’une silhouette assez élégante, d’un museau pointu, d’une robe noire et feu ou blanche; l’autre à poil nettement hirsute aux teintes variées, aux membres courts et à la stature solide.

 

A l’origine du yorkshire terrier :

Nous sommes en droit de penser que les races suivantes sont à l’origine du Yorkshire terrier : le Cairn terrier, le dandie dinmont si bien décrit par Sir Walter Scott en 1814, le skye terrier élevé pendant plus de trente ans par la reine victoria (et décrit, en 1773, par le Dr Johason, au cours d’une chasse comme un petit terrier au poil long très doux et affectueux avec l’homme et féroce avec les loutres et belettes ) et le clydesdale ou plailey terrier, qui tire son nom de la filature voisine et est présenté en exposition en 1902. Les spécimens de cette dernière race appartenaient à des mineurs et à des ouvriers qui, au XIXe siècle, vivaient dans la région bordant le clyde en Ecosse et aimaient les emmener chasser. C’est whiteh qui nous fait connaitre un peu mieux cette race décrite comme In Skye terrier à poil souple dont la couleur bleu acier brillant et uni, et la tête, les pieds et les membres d’un feu doré, ce qui n’est pas sans nous rappeler, en partie, le standard actuel de la race Yorkshire terrier, le petit chien bichon maltais décrit par Aristode et John Kyes.

 

La révolution industrielle, à l’origine du Yorkshire terrier :

Un autre élément allait favoriser la naissance d’origine du Yorkshire terrier. En effet la révolution industrielle allait pousser les travailleurs de l’industrie lainière à quitter l’Écosse pour rejoindre le conté du Yorkshire ou cette activité battait son plein. Bien sûr, ils apportèrent avec eux leurs chiens, qui ne tardèrent pas à s’accoupler avec leur congénère du conté du Yorkshire, un terrier de petite taille pas plus gros qu’un furet, d’un poil court et soyeux de couleur noire et feu. Leurs poils causaient d’ailleurs, quelques problèmes aux braconniers qui, lors d’une fuite précipitée, étaient contraints d’abandonner leurs chiens, faute de pouvoir les attraper, car ils glissaient entre leurs mains.

 

L’alliance :

C’est ici que va intervenir, par alliance, le petit ratier maltais décrit précédemment, la longueur de ses poils allait régler le problème des braconniers : et voilà la vraie origine du Yorkshire terrier. Cette race yorkshire terrier conservera les fonctions habituelles de terriers et sera d’un aspect agréable.

 

Un succès immense
Les gens du Yorkshire pressentirent immédiatement qu’ils avaient trouvé une race de chien qui pouvait les enrichir, c’est pourquoi ils gardèrent le secret de ces croisements. Le chien de race Yorkshire terrier se révélait être un excellent travailleur et convenait, d’une part aux mineurs ravis d’avoir un chien remarquable pour l’élimination des rats à la mine, d’autre part aux braconniers qui possédaient là un petit chien pouvant se glisser dans les terriers les plus étroits ainsi que dans leurs poches ou les gibecières. Mais l’immense succès de la race de chien Yorkshire sera surtout les fruits des expositions, notamment celle de Birmingham en 1860, où ils concoururent dans la classe des  » terriers miniatures « . Ils furent inscrits aussi sous le nom de  » scotch terrier  » et de  » broken-haired terrier « .

 

Le standard officiel
Ce n’est qu’à la fin du siècle que la race Yorkshire terrier sera fixée : le Yorkshire est alors fin prêt pour les expositions. À l’époque, le poids du Yorkshire variait de 2.250 à 6.750 kg, la couleur était bleu acier avec des marques feu. Il faudra attendre 1898 pour que le standard officiel du yorkshire terrier soit établi, à la suite de la création du club du yorkshire, la même année. Il faut préciser que la plupart des points de ce standard étaient déjà approuvés et respectés depuis plus de cinquante ans, dès l’origine du Yorkshire terrier…

 

Ses débuts cynophiles :

 

Les premières expositions
En 1860, la race Yorkshire terrier fut exposée à Birmingham dans des classes spécifiques pour terriers écossais ou broken-haired terriers. Ce fut un début fulgurant pour la race Yorkshire terrier qui venait à peine de naître. Nous savons que la première exposition eut lieu en 1859 au Town-hall de Newcastle. Il a vraiment du charme le York, car avoir un tel succès à une époque où de nombreux chiens ne devaient leur existence qu’à une utilité incontestable relève de l’exploit. Le yorkshire va suivre son chemin et se faire un vrai nom en 1873, abandonnant celui d’origine pour « Yorkshire terrier ».